Le rebond observé au niveau national par la CAPEB se confirme à l’échelle de notre région, avec les résultats de l’étude de conjoncture du 1er trimestre 2021, conduite par les CAPEB d’Auvergne-Rhône-Alpes auprès de leurs adhérents.
Un niveau d’activité en forte progression
En baisse de 15 points lors du trimestre précédent, l’activité des entreprises artisanales du Bâtimentretrouve son niveau d’avant la crise sanitaire, avec 45% des chefs d’entreprise qui observent un bon, voire très bon (9%) niveau d’activité. Cette tendance concerne particulièrement les charpentiers, maçons, menuisiers, agenceurs-cuisinistes, et les départements de Haute-Loire, du Cantal et de Haute-Savoie.
Dans le même temps, 21% des entreprises déclarent continuer à rencontrer des difficultés. C’est particulièrement le cas pour les entreprises de travaux publics et d’énergies renouvelables, dans les départements de l’Isère, du Rhône et de la Savoie.
Pour ce qui est des carnets de commande, on observe également une amélioration par rapport au trimestre précédent, avec une visibilité supérieure à 3 mois pour un artisan sur deux (+ 12 points). La situation reste cependant difficile pour 19% des entreprises qui ont une visibilité inférieure à un mois, notamment dans les départements de l’Isère et du Rhône.
Emploi : toujours des difficultés de recrutement
Malgré la crise et pour palier à l’augmentation d’activité, 44% des entreprises ont des projets de recrutement (24% envisagent de recruter et 20% sont en réflexion). Ils plébiscitent pour 44% les contrats à durée indéterminée et pour 20% les contrats en apprentissage.
« Si les indicateurs d’activité de ce début d’année sont plutôt encourageants pour nos entreprises artisanales du bâtiment, la prudence reste toutefois de mise en raison de la crise sanitaire, de la flambée des prix et des difficultés d’approvisionnement en matériels et matériaux. Les chefs d’entreprise se retrouvent aujourd’hui devant un paradoxe douloureux, disposer d’un carnet de commandes rempli et ne pouvoir en assurer la réalisation, faute de matériaux disponibles ou de rentabilité des chantiers. Si nous n’agissons pas très rapidement, il sera impossible à la filière du bâtiment de répondre positivement à la commande publique à l’échelle du territoire, mais aussi à l’échelle nationale pour atteindre les objectifs ambitieux du plan de relance consacré à la rénovation énergétique des logements privés, des locaux de TPE/PME, des bâtiments publics de l’Etat et des logements sociaux. »
Dominique Guiseppin – Président de la CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes